Comment un jeune artilleur du 402e Régiment d'Artillerie en 1939 est-il devenu une figure des Forces aériennes françaises libres et un exemple pour ceux qui appartiennent à l’infanterie de l’air? Il faut s’intéresser à Roger de la Grandière, compagnon de la Libération né dans le Maine-et-Loire à Grez-Neuville et dont la commune va inaugurer le 8 octobre en présence de Roland de la Poype représentant de l’Ordre de la libération et héros du Normandie-Niémen, un chemin portant son nom. Bien des villes et des villages de France ont encore un travail à accomplir pour que la mémoire de leurs fils nommés compagnon de la Libération ne soit pas oubliée.
Lorsqu’en janvier 1941, Roger de la Grandière accompagné de Michel de Camaret et Pierre de Bénouville gagne Marseille avec comme objectif de rallier l’Afrique du Nord puis la Grande-Bretagne, il n’imagine pas le périple cahotique et douloureux qu’il va devoir accomplir avant de signer son engagement dans les Forces françaises libres le 12 août 1942 puis de servir d’abord à l’état-major du général de Gaulle.
A peine arrivé à Oran, il est arrêté le 14 février 1941 mais il réussit à s’évader et gagne le Maroc où il est une fois encore interpellé avant d’être incarcéré à Rabat puis à Casablanca. Dans la prison de cette deuxième ville, il est rossé par ses géoliers et on le relève avec une fracture de la machoire et une jambe cassée. Transféré en septembre 1941 à la prison d’Alger, il est ensuite placé en résidence surveillée à Boo Arfa au Sahara. En mai 1942, il s’échappe gagne le Maroc, parvient à Tanger, réussit à monter à port d’un caboteur portugais qui le conduit jusqu’à Gibraltar où il parvient le 8 juillet.
Heureux de servir la France libre, il intègre le 1er janvier 1943, les Forces aériennes françaises libres et se retrouve à la 2e compagnie d’infanterie de l’air. Il est breveté parachutiste le 1er mars 1943 et effectue des stages de perfectionnement auprès des Polonais et des Britanniques. Il détient bientôt le record français de saut ( 50) et obtient son brevet d’instructeur. En juillet 1943, il sert au 1er bataillon d’infanterie de l’air puis à partir de novembre au 4e BIA. Au printemps 1944, il est intégré à des commandos d’action et parachuté le 17 juin en Bretagne. Il participe avec son groupe aux importants combats du maquis de Saint-Marcel. Alors qu’il se repose avec quelques hommes dans une ferme, ils sont attaqués le 20 par les Allemands. Blessé, il se bat à Guégon jusqu’au bout pour permettre à ses hommes de décrocher. Il est achevé sur place par l’ennemi.
Nommé lieutenant à titre posthume, fait chevalier de la Légion d’honneur et compagnon de la Libération, il est une belle figure parmi ces aviateurs morts au champ d’honneur pour la libération de la France dans les jours qui ont suivi le débarquement en Normandie.
Source : http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.p ... xemplaire/
Roger de la Grandière
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